Acouphènes : le son du silence

Bien comprendre les acouphènes, c’est aider à les atténuer voire à les faire disparaître.

Deux principes de base :

  • tout le monde entend des acouphènes : lorsque l’on met des gens quels qu’ils soient dans une pièce insonorisée, il suffit de quelques minutes pour que tout le monde ou presque entende des sons dans les oreilles. C’est le son du silence : sifflement pour certains, bruissement, bourdonnement, son de la mire (bruit blanc), etc pour d’autres.
  • l’état de stress ou de fatigue donne une caisse de résonance aux acouphènes : quand on est stressé on se focalise sur ce son censé rester à l’arrière-plan, avec des pensées de plus en plus anxieuses, au point de n’entendre que cela. Principalement dans le silence de la nuit, dans un moment hors de toute activité, etc. Focalisé sur ces sons, ils finissent par prendre toute la place.

Comment ça marche ? L’oreille perçoit deux types d’informations : les sons connus et les sons inconnus. Quand un son inconnu est perçu pour la première fois, le cerveau l’analyse et cherche alors à l’identifier pour le ranger dans la catégorie de sons les plus proches qu’il connaît tout en lui donnant du sens : c’est le bruit du frigo, c’est le ronronnement du moteur de la voiture, c’est le tic-tac de l’horloge, c’est le son de ma respiration, etc. Le son peut alors passer à l’arrière-plan au point d’être ignoré sauf si on se concentre délibérément dessus.

L’acouphène est le son naturel que fait le silence et en période de stress, le cerveau n’arrive pas à identifier ce son et à le relier à quelque chose de connu. Ce son reste alors “sur la table de travail”, dans l’espace mental dont il prend toute la place.

Ce qui va avoir comme conséquence d’augmenter le stress, rendant le cerveau impuissant à classer ce son qui va augmenter en fréquence ou en intensité. C’est un cercle vicieux.

En résumé : tout le monde entend le son du silence. C’est la capacité du cerveau à traiter l’information pour ensuite la laisser en arrière-plan qui fait défaut. C’est alors que ces sons deviennent réels et envahissants. C’est ce que l’on appelle l’acouphène subjectif. Comprendre le mécanisme est déjà une manière de le désamorcer, afin de permettre au cerveau de ranger le son dans la catégorie “son du silence que l’on peut délibérément ignorer” pour vous laisser profiter de la vie.

Certains sons peuvent aider le cerveau à restructurer ce qu’il entend et ainsi apaiser les acouphènes :

D’autres sons vous conviennent peut-être mieux dans cette playlist : https://www.youtube.com/playlist?list=PLUIlNcB8oI0JKq3dVgmEIEVUpHykm42A5

Une application peut également aider à identifier, comprendre et traiter les acouphènes : https://fr.diapason-app.com/

Pour aller plus loin : https://www.allodocteurs.fr/maladies/orl/acouphene/acouphenes-ce-qu-il-se-passe-dans-le-cerveau_16230.html